CINÉMATOGRAPHE
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Philippe GARREL
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La Cicatrice intérieure : découpage

   1) Paysage de relief minéral. Plongée sur la femme assise en appui sur ses bras tendus en arrière, elle gémit en se balançant légèrement. Son direct : vent. Au loin dans le coin supérieur gauche en profondeur, une petite silhouette sur le chemin sinueux à l’approche, jetant à intervalles des regards derrière-soi. C’est "Philippe", qui l'ayant atteinte l’aide à se relever et l’entraîne avec lui dans sa marche. Ils débouchent sur un vaste horizon de sommets modérés. Lumière sombre, voile bleuté du ciel. Le travelling se change en panoramique : ils s’éloignent dos caméra en rapetissant. Fondu (2’49).
   2) Pleurs et gémissements dans le noir. Ouverture. Immense désert de sable, mer à l’horizon, ciel gris mais doucement lumineux. Elle s’est effondrée, assise, jambes étendues devant elle : « Help me please ! […] ». Debout à côté d’elle, Philippe lui tient la main, air tendu obstinément ailleurs, pendant presque deux minutes, elle geignant. Il lâche sa main (musique, harmonium puis chant) et se met en marche interminablement  (travelling latéral). Son ombre pivote autour de lui. Il repasse par elle et l’enjambe. C’est un immense cercle qu’il parcourt accompagné en travelling circulaire. Deuxième tour. Plaintes et invocation de Dieu. (God !). Elle se lève et le repousse « [ …] I don’t need you ![...] ». (lutte suivie étroitement par la caméra), puis s’éloigne, d’abord à reculons, vers la mer lointaine,  lui immobile de profil droit, tête baissée. Fondu. (6’40)
   3) 9:12 Paysage neigeux lumière faible. Fonds montueux bas avec fines lignes de crêtes d’un blanc éclatant lumineux. Ciel pastel. Ils marchent (contre-jour, lui : démarche lasse), elle légèrement en arrière à sa droite, sur une large route glacée dans l’axe de la caméra en travelling arrière. Elle, s’approchant de lui : « You know what you are ? […] You are the devil. […] Stay away from me ! (criant) […] », puis fond en larmes, gémit, hurle, se roule par terre tandis qu’il continue d’avancer (travelling  arrière). Il s’immobilise, semble implorer le ciel, un genou à terre et s’effondre. La caméra continue épousant une courbe de la route. Fondu, cris et plaintes dans le noir. (4’34)
   4) 13:46 Grotte avec stalactites en plan large, la femme au centre face émergeant d’une fosse à partir de la poitrine. Elle déclame en allemand (texte exprimant une forme d’angoisse). (à peine une minute)
   5) 14:36 Autre vue, en photo fixe, de la grotte avec en légende, titre du film : LA CICATRICE INTERIEURE. Un enfant émerge latéralement des rochers comme une gargouille, en photographie fixe. (6’’)
   6) 14:44 Cercle de feu en plongée (donc ovale) dans le noir. Ouverture mais lumière sombre. Cercle au centre d’une étendue de sable grège. A l’horizon, des collines basses. Ciel bleu de crépuscule. Au centre du cercle cheval brun, étoile au front, monté par femme vêtue en cavalière. Ronflement des flammes. Au premier plan, en dehors du cercle un enfant debout de profil vêtu de blanc en deux tons, botté de cuir. A la femme « Tu ne me fais pas peur ! » Il se met en marche à grands pas (bruits de pas) de gauche à droite. Travelling latéral parallèle à l’horizon. La cavalière sort du champ. Chant de Nico en anglais (« My only child.. »). Une trompette en note tenue. Fondu rougeâtre.  (3’13).
   7) 17:57 Même paysage, même jour tombant. L’enfant marchant tient la bride d’un cheval blanc-gris monté par la femme en robe écru, assise en amazone. Musique (harmonium, trompette et percussions puis chanson). Ils croisent successivement six foyers ardents sur le sable. Fondu. Musique se prolongeant dans le noir. (2’ 9) 
 8) 50:06 Ouverture. Plan général. Travelling gauche-droite sur étendue caillouteuse et gelée, bornée à l’horizon par des falaises sous le ciel. Un cavalier indistinct en profondeur surgit gauche-cadre et fonce à droite, trajectoire convergeant avec la caméra qui se rapproche du fond de falaises. Il croise la femme se tenant de ¾ dos, qui lui fait signe de s’arrêter en levant les bras. Il stoppe un peu plus loin en plan serré (cheval coupé aux jambes). Il est vêtu de blanc en deux tons et botté de gris perle, cheval blanc-gris. Fermeture rougeâtre. (28’’)
   9) 20:34 Ouverture en fondu. Plan fixe. Lumière solaire. Chemin caillouteux sur bissectrice angle inférieur droit, serpentant en oblique jusqu’aux ¾ supérieurs. A droite du chemin, parois de montagne. A gauche grosses caillasses. Au bord gauche 1er plan, la femme, debout sur roche face (contre-jour), s’adressant en criant et gesticulant  à la caméra « […] There is no justice ! […] ». Echos lointains. Musique harmonium. Elle se tait, appuyant sa tête à coups répétés contre ses mains jointes. Chant Nico. Au fond, profondeur, troupeau de chèvres et son berger indistincts à l’approche dès le départ. A mi-distance  au bord du chemin à droite, profil gauche, le cavalier tenant un étendard blanc comme en hommage défilé du troupeau. Le troupeau sort droite-cadre. Au passage le berger offre un agneau noir à la femme (accompagné caméra) puis repart muni de son bâton (plongée en plan moyen) à la suite du troupeau accompagné en travelling latéral, dos au soleil, visage dans l’ombre (chant Nico). Suit le chemin maintenant encaissé, tournant à droite donc ensuite dos caméra suivi en panoramique puis fixe. (fin du chant, des bêlements et piétinements) Il disparaît avec le troupeau derrière la paroi dans le tournant. Fondu au rythme de disparition du dernier animal (4’40).
   10) 25:13 Ouverture en fondu. Raccord elliptique : le troupeau émerge face dans le lointain désertique barré à l’horizon par une chaîne basse, ciel bleu (quart supérieur) mélangé de nuages, lumière solaire. Bande d’herbe dense horizontale ondulant au vent au quart inférieure. Bêlements lointains. Le troupeau approche face dans un nuage de poussière. Le berger s’agite parmi les bêtes excitées par l’étendue d’herbe qu'elles n'atteignent pas. Fondu (34’’).
   11) 25:47 Ouverture en fondu. Plongée sur rive en pente douce de mer, horizon sous niveau médian. Grondement du ressac. Sur la grève, embarcation à voile noire profil gauche, d’où dépasse un bras blanc. Petit cheval en attente à gauche de ¾ dos, tourné vers l’esquif. Le bras se retire, l’homme (nu) se redresse derrière la voile. Il débarque face au cheval, prend la bride, remonte par ici, (pano droite-gauche qui le centre), jusqu’à serré, puis passe à gauche du cheval, qu’il enfourche d'un bond. Le cheval divague à gauche puis droite, l'homme de profil taille portant arc et carquois, la crinière émergeant du bas cadre gauche-cadre, puis plan taille de trois quart, profil gauche. Bruits rythmé des sabots et des flots. Il avance parallèlement à la mer, observant en l’air et autour de lui, puis pano droite-gauche : il quitte la rive, et avance de droite à gauche sur fond rocheux et caillouteux. Gros plan sonore des sabots à quoi s’ajoute un souffle comme de vapeur. Il s’arrête au 1er plan (plan d'ensemble fixe) de ¾ face-gauche. Silhouette de la femme à l’arrière-plan, qui le harangue (voix mixée, à résonance d’intérieur) comme suspendue derrière lui sur fond de souffle de mer et vent  par un poème en allemand, mains tendues, bras demi-fléchis devant elle. Il semble se demander d’où vient la voix, puis repart sans l’avoir repérée en plan moyen (droite-gauche) bifurque à droite, d’où dos caméra. Jaillissement de vapeur de la pente volcanique. Il place le cheval de profil gauche face au phénomène, se rapproche un peu accompagné caméra, puis repart de dos gauche-cadre, contournant le flanc volcanique derrière lequel il disparaît. Fondu (2’57)
  12) 28:44 Lui nu, se détachant sur un fond de nuit noire, assis dans la moitié inférieure gauche de ¾ dos, bras reposant sur le genou, regard tourné à l’arrière-plan. Bruits hors champ de ruissellements, d’éboulements, chants d’oiseaux. Il prononce quelque chose comme : « Chela ! ». Suit une explosion liquide avec un jaillissement d'embruns réfractant une lumière rosée. Deux reprises, la deuxième plus fort : même phénomène à chaque fois mais de plus, à la dernière, il est enveloppé de nuées qui se dissipent. Fondu (1’19)
  13) 30:03 Ouverture. Archer sur un autre cheval, face (marron et blanc) en contrebas derrière une bande horizontale herbue au 1er plan à ¼ de la hauteur. Lumière sombre. Décor : paysage de type médiéval aux rocher comme des forteresses. Il grimpe droite-cadre face puis bifurque au centre accompagné caméra, qui découvre un coin du ciel bleu sombre dans le coin supérieur gauche. Le cavalier avance au pas à distance en plan d’ensemble sur la partie herbue entre les flancs rocheux (travelling arrière) mais se rapproche de la caméra, observant attentivement le hors champ. Il continue d’avancer en contre-plongée serrée taille, tête de cheval coupée à l’avant-plan, travelling arrière à même vitesse puis panoramique droite-gauche suivant le même mouvement du cavalier. Enfin il part à gauche accompagné en panoramique, qui le laisse s’éloigner et découvre après un mur rocheux une cascade géante au pied de laquelle sur la rive se tient dressée la femme. Il atteint la rive verte et fait un signe du bras. Elle lui crie quelque chose  en anglais qu’elle répète à plusieurs reprises (« […] You can never be here ! You know that. […] »). Serrage sur elle au zoom le rejetant hors cadre, jusqu’à contre-plongée en plan moyen sans les pieds, mains à demi tendues. Puis elle joint les mains dont elle croise les doigts. Fondu et fin du fracas de l'eau. (2’44)
   14) 32:46 Ouverture. Plan général en plongée sur paysage de montagnes dominé par un ciel bleu-nuit. A l’extrême gauche du cadre, l’archer de dos, cheveux au vent,  tenant son arc de la main droite fait un signe de la gauche. Une lueur au centre accompagnée de coups de tonnerre ou déflagrations telluriques semble lui répondre. La caméra s’abaisse un peu pour inclure les pieds qui étaient hors champ. Déflagrations rythmées. Fermeture (34’’)
   15) 33:20 Ouverture. Homme, profil droit, serré hanches, face à roche volcanique avec points de fusion ça-et-là à l’arrière-plan. Coin de ciel nocturne en haut à gauche. Déflagrations et crépitations. Il se saisit d’une coupe enflammée placée sur le rocher au niveau de ses yeux. Il fait demi-tour à droite légèrement recadré et part lentement gauche-cadre (travelling latéral) serré taille, la coupe tenue devant lui avec précaution, flamme au vent, le champ s’élargissant en plan moyen, il se déplace à droite (travelling latéral) dans l’obscurité sur fond noir parsemé de points incandescents dans un tintamarre tellurique et atmosphérique. Il bifurque à droite et s’éloigne dos caméra jusqu’à s’absorber dans la nuit. La caméra s’élève un peu sur le ciel nocturne. Champ vide avec petit ensemble de points incandescents au centre, un temps. Fondu et extinction des bruits. (2’45)
   16) 36:05 Ouverture jour plan large sur un garçonnet au centre, regard caméra, souriant, assis en tailleur sur une fourrure blanche posée sur un pan de glacier, flottant sur une eau visible au coin supérieur gauche (bruits de ruissellement). Vent dans fourrure et cheveux. Musique : harmonium et cordes aigrelettes pincées. L’enfant, du doigt, indique quelque chose hors champs droite-cadre. (2’38). Cut.
   17 38:43 Raccord du geste d’ostension. Etendue maritime avec morceau d’iceberg en amorce gauche-cadre. L’homme sur son embarcation transportant le feu. Horizon bouché par flanc volcanique fuligineux. Musique harmonium. Il navigue vers la gauche (travelling latéral), dépasse deux petits icebergs puis passe croise un gros qui bouche l’horizon, puis icebergs en amorce à l’avant-plan, ce qui fait chenal. Il vire ¼ de tour à gauche pour aborder l’iceberg en amorce côté caméra (icebergs et neiges noircies au fond). Il se redresse face, la coupe de feu à la main. « Petit frère du peuple, je te salue. Je viens d’un astre lointain qu’on appelle la Terre. Je suis venu apporter ce modeste présent, afin que s’accomplissent l’amour et la paix, trop souvent baignées et noyées dans le sang. Je te salue, enfant de la nature, et dépose à tes pieds cette arme (arbre ?) d’éternité ». Il dépose la coupe de feu en même temps que le champ s’élargit pour inclure l’enfant par le bas-cadre. Lequel se love dans son cocon de fourrure (musique et bruissements de l’eau) pendant que l’homme ajuste sa voile. Cut (2’4)
   18) (40:47) Plus serré sur l’enfant lové et frétillant sur sa fourrure et entouré de glace. Harmonium toujours. Fermeture au noir. (31’’)
  19) 41:18 ouverture, plan général : trois plans irréguliers du relief montagneux étagés dans la pénombre, de plus en plus clairs puis, en dernier, un flanc parsemé de plaques de neige dans la lumière du jour. Au premier plan en plongée dans l’obscurité, l’homme courant de ¾ face en oblique (travelling arrière). Souffles et déflagrations. A l’arrière-plan, le mouvement de caméra découvre une montagne neigeuse sous un ciel bleu dominé par une nuée noire. Le mouvement de l’homme toujours oblique est davantage parallèle à l’horizontale du cadre, dans la zone noire maintenant uniforme. Il ralentit sa course (idem travelling) et marche. Maintenant sa tête se détache sur la partie claire du fond. De plus en plus lent en même temps que rentre dans le champ gauche cadre la femme accroupie à terre, profil droit, la main droite touchant à la tempe par le dos des phalanges. Un cercle de débris divers au sol la cerne. L’homme s’approche à pas de loup, la caméra les recadrant. Il pose le genou gauche en terre face à elle et l’observe attentivement, l'arc dressé dans la main droite, la gauche sur la cuisse. Soudain soupir suivi d'imprécations en anglais de la femme qui jette le regard au ciel. Elle prend le visage de l’homme dans ses mains doucement, passe ses mains sur les épaules et les bras.
« «I beg you to stay. I would give you a name. A name you can remember me by ». Elle se redresse lentement, sort du cercle en reculant (caméra accompagnant le mouvement, grondements des éléments). Lui se redresse sans franchir le cercle. Elle continue à reculer. Panoramique gauche-droite où s’inscrit le cercle. Elle fait un demi-tour et s’éloigne vers l’horizon lointain. Plan fixe : lui au premier plan de dos dans le cercle. Elle disparaît derrière son corps (debout au centre de dos, face à l’horizon grandiose et crépusculaire ou mugit le vent). Il fait un lent demi-tour à droite en levant les yeux au ciel, sort du cercle à droite et se met en marche lente de gauche à droite accompagné en travelling qui serre sur lui. Il s’arrête (de même le travelling) se retourne et contemple l’horizon. La caméra serre en contre-plongée sur son dos (taille), de sort qu’il se détache sur le fond du ciel semi-nocturne plus clair. Fondu.  (5’20)
   20) 46:38 Ouverture, plan général d’une sorte de lac circulaire comme une formation volcanique, couronné de plissements montueux, ciel à mi-hauteur composé d’une bande rosâtre surmontée d’une dense masse nuageuse très sombre laissant place à gauche à une plage de gris homogène. Contre le bord gauche à l’avant-plan, à contre-jour, la femme de trois-quarts face orientée vers la caméra, coupée mi-jambe, robe et cheveux agités par le vent, maintient frileusement son col. Souffle grondant. Fermeture et extinction des sons. (1’)
   21 47:38 Ouverture. Même situation, angle différent. La femme est à l’avant-plan de trois-quarts dos profil perdu droit, le lac circulaire réduit, à distance à droite. Bande de ciel épousant vaguement la crête montagneuse en deux bandes, la plus claire en bas se reflétant dans le lac. Vent et sons afférents. Bientôt grossit, entre le lac et la femme, une tache claire : le cavalier nu s’approchant sur un cheval noir. Il descend de la monture d'un bond face à elle puis se retourne pour saisir la bride. S’avance à droite en regardant la femme qui lui emboite aussitôt le pas. Travelling latéral gauche-droite, jambes hors champ. Ebrouement du cheval quatre fois. Ils atteignent l’embarcation (plan fixe). Il s’embarque. Restée avec le cheval, elle crie quelque chose en allemand (trad. : « […] Là je veux m’élever […] planer […] m’écraser où ton chemin se croise à nouveau ». Il s’éloigne debout sur le bateau. Elle part à droite suivie du cheval (en amorce), en panoramique gauche-droite. Le cheval s’arrête, sort du champ. Elle poursuit puis s’immobilise. Pano gauche-droite la recadrant sur fond de lac. Long regard en arrière (plan fixe). Fondu (3’48)
   22 (51:26) Ouverture sur ciel très sombre, grosse masse nuageuse, ligne irrégulière de terres assez basses. Déflagration suivie de lumière soudaine. La femme émerge de derrière la crête, fait une boucle gauche-droite, droite-gauche en descendant, vient au premier plan, la caméra l’accompagnant en s’abaissant et serrant. Un rocher d’arrière-plan obstrue un moment le ciel. Elle continue, une pierre à la main droite levée jusqu’à l’épaule. Plan serré taille, elle se tourne vers la caméra à laquelle elle s’adresse en allemand, puis repart de ¾ dos gauche-cadre (travelling) jetant de temps à autre des paroles (trad. « […] Personne ne va me demander quelle est la réponse.  Je pourrais vous le dire mais le secret me fait peur. La force dépend de cette magie. De cette magie dépend la force, le pouvoir de se perdre où il y a une issue, et là où il y a issue, laissez-vous mener […]»). Un bref panoramique gauche-droite cadre en plan fixe une sorte d’enclos circulaire en contrebas (morceau de ciel sombre au-dessus) d’où émane de la fumée et face auquel elle s’immobilise à distance. Lâchant la pierre, elle lève les paumes au ciel niveau épaules. Musique à l’harmonium. Les mains disparaissent sur sa poitrine. Elle demeure figée. Chant. Fondu (2’38)
   23 (54:04) Contre-plongée de l'homme debout, éclairé, jambes écartées sur fond rocheux dans l’obscurité, tenant
dans la gauche une épée, dans la droite une pierre dont il frappe à grands coups répétés le rocher à sa droite en jetant des regards au-dessus de lui. Il lâche la pierre et se repositionne face, l’épée posée sur ses deux mains tendues devant lui. Panoramique bas-haut avec travelling arrière découvrant la femme au-dessus de lui, accroupie, éclairée, dans une anfractuosité de la roche. Au-dessus, ligne noire de crête irrégulière découpant un ciel pâle. Chant de Nico. Le travelling arrière se poursuit élargissant le champs et éloignant les personnages.  Il saisit l’épée de la main droite et la passe avec précaution entre ses propres jambes. Lent demi-tour gauche, il se hausse vers elle et lui remet l'arme, puis redescend et disparaît dans un trou. En plan large, elle se tient face, l’épée dressée dans sa main droite, tenue par la lame. La caméra serre sur elle (cheveux au vent). La musique s’estompe. Fermeture.

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